EN GUISE DE PRE-EN-BULLE
Le monde de la bande dessinée, comme l'univers d'Einstein, est en perpétuelle expansion.
La France est, dans le monde, l'un des espaces de diversité culturelle majeurs – et singulièrement en BD. Coexistent en harmonie (ou presque, on y reviendra), dans notre pays, les principales traditions. La tradition francophone (dite franco-belge) forte, doublée d'une BD adulte, littéraire, de recherche narrative ou graphique, novatrice. Au-delà du franco-belge, on trouve aussi dans notre beau pays quelques unes des pépites extraites des mines d'or européennes, traditions italienne, anglaise, espagnole... La tradition américaine, dont les récentes nouveautés (les albums signés Grant Morrison, par exemple) prouvent qu'elle a encore du coffre. Et la tradition asiatique, manga et arts cousins, dont nous avons encore à découvrir de nombreux trésors, même si l'édition française a largement amélioré ces dernières années notre connaissance du sujet.
Peut-être dans le futur verra-t-on chez nous émerger les productions mexicaines, indiennes, brésiliennes, argentines...
Face à cette richesse, le journaliste de BD est parfois frustré. Comment parler de ses pulsations cardiaques accélérées à la découverte d'un nouvel auteur/d'un nouveau style, comment expliquer ses coups de bambou ? Le cadre des magazines ou des livres que l'on publie n'y suffit pas toujours, y suffit rarement.
Et puis, il faut bien donner de ses nouvelles.
Hop, il reste une solution.
La voici.