Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE BLOG BD/MANGA de Fabien Tillon
21 août 2007

Pas à court d'amour

l_amour_en_cours

C'est l'été (ou presque) ! La saison des amours pour les grands singes à mains préhensiles que nous sommes ! Les éditions Tonkam l'ont bien compris, qui nous gratifient en ce mois d'août d'une coquinerie bien sympathique : L'amour en cours (tome 1). Narré et dessiné par un U-Jin en forme olympique - et néanmoins interdit au moins de seize ans -, L'amour en cours nous donne (je m'adresse à la population masculine essentiellement) notre comptant de petites culottes en fleur et situations mignonnement affriolantes. En résumé : Makoto Oshino est un gars timide et complexé. Autant dire qu'il ne connaît les filles que par l'intermédiaire des magazines de papier glacé. Etudiant malchanceux, il rate ses examens de professeur et se trouve dans l'obligation d'enseigner comme maître auxiliaire dans un institut pour jeunes filles. Institut bien entendu peuplé de nymphettes éthérées - mais aussi fréquenté par Aya, professeur elle aussi, l'amour de son enfance. Coucheront, coucheront pas ensemble ? L'amour renaîtra-t-il au bout de tant d'années ? Tour à tour sentimental, burlesque et chaud-bouillant, un manga érotique qui nous met le coeur (et le corps) au chaud pour le reste de l'année ! Le second tome devrait paraître en octobre, avis aux amateurs/amatrices/coquins/coquines. Tonkam annonce un autre titre pour septembre qui devrait aussi réchauffer l'atmosphère pré-glaciaire que nous connaissons actuellement : Ma femme est une étudiante, de Kobayashi. Que de belles soirées en perspective !

Bises à tous/toutes.

© Tonkam pour l'image utilisée dans ce post.

Publicité
Publicité
Commentaires
T
... pour faire bouillir le thé (et aussi aller prier dans la chapelle). <br /> <br /> Non, sérieusement, je suis tout à fait intéressé par ton idée de "clash" entre deux érotismes (ou deux types de représentation de la femme, ce qui revient presque au même). Il est clair qu'une vision typiquement nipponne va désormais s'imposer (peu à peu) à la libido des plus jeunes générations - en plus de notre "érotisme national" (qui a dit "le catalogue de la Redoute" ?). <br /> <br /> C'est un autre aspect du transfert massif d'émotions et d'énergies entre l'orient et nous (et je préfère largement cette vision - souvent légèrement perverse, à la japonaise - à celle, américaine, de l'efficace bimbo surhormonée et botoxée, sorte de tank du sexe !!). <br /> <br /> F
Répondre
G
Lorsque je me suis aperçu que l'auteur était une femme, il est vrai que la question du pourquoi s'est allumée dans ma tête. Mais de manière flottante sans que j'arrive à y coller un début de réponse. <br /> Je pense aussi que la sur-représentation du corps dans nos sociétés occidentales, et en particulier au travers de l'image publicitaire via télé et magazines, en vient aujourd'hui à croiser, pour ne pas dire "clasher", la culture manga. Il y a encore dix ans ce genre de manga à base de lolicon (certe soft!) aurait fait scandale (on pense aux problème de U-jin avec Shin Angel si ma mémoire est exacte...), alors que désormais il semble possible de sortir des titres jusque là réservés strictement au marché japonais (et l'avidité des éditeurs français, en quête de nouveaux créneaux hors Naruto, n'y est pas pour rien!).<br /> je me demande de plus en plus ce que donnera dans notre mère patrie, à plus ou moins long terme, culte du corps éternellement jeune et une culture acquise par la lecture assidue de manga et la vision d'animes.<br /> Enfin entre la mère de Michel Vaillant et "Ma femme est une étudiante", il n'y a pas photo comme on dit...
Répondre
T
D'accord avec toi : L'amour en cours t2, que je viens avidemment de parcourir, s'améliore encore au fil de la narration (ah, l'histoire du maillot de bain standard !!). Ma femme est une étudiante souffre en effet d'une narration statique. Cela dit, j'y ai vu un symbole intéressant : celui de la fascination pour le corps féminin, qui impose effectivement une "non-histoire", un temps qui ne passe pas à rester fasciné, les yeux grand ouverts. C'est aussi - mais peut-être surinterprété-je - une façon de réfléchir sur ce qu'est justement l'image de la femme : à force de représenter son corps partout (et on en redemande !), celui-ci a-t-il encore une histoire propre, une identité (y compris dans le cas du prétexte narratif choisi par l'auteure (il s'agit d'une femme) de "Ma femme est une étudiante". Et le fait que ce manga soit fait par une femme n'est peut-être pas innocent dans cette réflexion voilée sur le statut de l'icône féminine (question éminemment BD). <br /> <br /> Don't you think ?<br /> <br /> F
Répondre
G
Concernant "l'amour en cours" (rien que le titre!!) ce manga gentiment érotique se corse un peu dans le volume 2, mais reste très sympathique. En plus U-jin dessine formidablement bien avec son style propre.<br /> En revanche "Ma femme est une étudiante" ne raconte rien de plus que ce qu'en dit le titre. Et c'est bien dommage car, outre le potentiel sensuel du concept (en gros professeur+élève, un grand classique...que sont mes années d'études devenues...? soupir...), il s'agit presque plus d'un calendrier déguisé en manga. De la pleine page à gogo, des petites nanas de 16-17 ans comme il n'en existe que dans les fantasmes nippons (culottes, corsages et tout le toutim!), mais aucune histoire potable...C'est fort joliment dessiné, et pour une fois la colorisation réhausse bien le trait, mais c'est aussi fort ennuyeux. Conclusion: on investira dans "L'amour en cours" sans sourciller (pour les plus pervers, avec délectation), mais "ma femme est une étudiante" est uniquement à feuilleter, et encore...
Répondre
LE BLOG BD/MANGA de Fabien Tillon
Publicité
Publicité