Desert punk : not dead !
Une petite sucrerie tirée du catalogue Glénat : Desert punk. Je découvre cette série dans la version française qui paraît chez l'éditeur d'Issy-les-Moulineaux depuis quelques semaines. Le tome 1 s'annonce sous les meilleurs auspices. L'idée est de faire coïncider un univers post-apocalyptique, à la Otomo (façon Mother Sarah, la terre dévastée...) avec un univers loufoque, truffé de gags et de situations piquantes. L'effet de surprise est très réussi : dans les premières pages, l'auteur plante un décor gris et désespéré. La région du Kanto, centre actuel du Japon (où se trouvent notamment Tokyo et Yokohama), n'est plus qu'un champ de ruines où errent de curieux mercenaires du désert, couverts d'oripeaux défraichis et protégés par des masques à gaz. Sunabo-zu est l'un de ces mercenaires, le meilleur, le plus rusé. La présentation du héros se fait sur un mode très mélodramatique : pose hiératique, démonstration de ses talents de guerrier, ultra-violence. Et puis... De fil en aiguille, les situations évoluent, deviennent plus drôles. Le mangaka (Masatoshi Usune) prend un malin plaisir à ridiculiser son personnage principal. Obsédé par les filles et leurs... gros seins, il s'avère plus fragile qu'il n'y paraît de prime abord. D'autant que, sous le masque, se cache en fait un simple... Mais chut : ne révélons pas l'un des meilleurs gags de ce début de série ! A noter : Desert punk existe aussi sous forme animée (distribué chez nous chez Asian star), d'excellente facture elle aussi.